Réveil à 3h. Anne-Marie a du mal à se décider à sortir du duvet. Ca ne va pas mieux : maux de tête et nausées. Après une tasse de thé et quelques gâteaux secs, nous partons vers 3h30 à la lueur des frontales.
Nous progressons dans une dizaine de centimètres de neige. Après les premiers pas, AMarie a repris la forme. Le mal de tête après un cachet d'aspirine disparaît. Les nausées s'évaporent avec la marche. L'ascension nous parait facile : c'est le terrain auquel nous sommes habitués : progresser dans les rochers, mettre parfois les mains.
Vers 6h, juste avant le lever du jour, nous atteignons le sommet de la pointe Lenana : 4985m
Le massif du Kenya au lever du jour vers le sud-est.
Le massif du Mont Kenya au lever du soleil, vers l'est donc.
La magnifique pointe Nelion à 5189m, deuxième pointe du massif. Derrière se trouve la plus haute, Batian, 5199m que nous ne verrons jamais.
Une partie du groupe au sommet. Tout le monde a le sourire car tous ont réussi.
Philippe souriant et son nouveau record : 4985m.
Philippe et Simon au sommet.
Redescente : juste en dessous des cables pour atteindre la plateforme sommitale.
Redescente le long de l'arête.
La descente dans la neige et sous le soleil est magnifique.
Le lac Square Tarn et le camp vus d'en haut.
Les tentes ont commencé à sécher. Ca fait très camp de base haute altitude.
Retour du sommet et rangement : le mal des montagnes a disparu.
Un lobélia sous la neige : seules plantes avec les séçons à supporter de gros gradient de température.
Descente dans un éboulis sous le col Simba.
Nous quittons la neige pour emprunter une longue vallée qu'emprunte la voie Shirimon.
Nous retrouvons la végétation typique du Mont Kenya.
Nous nous arrêtons au Shipton camp quelques minutes. Ca fait bizarre de retrouver du monde. Nous étions tous seuls sur la voie Chogoria depuis 3 jours.
Qu'aperçoit-on comme pointe au loin : Nelion ?
Nous avons croisé peu de faune : juste un daman, gros rongeur entre le ragondin et la marmotte.
Le terrain est détrempé et pour changer, nous prenons la pluie.
Les chemins sont transformés en cours d'eau. Ca rappelerait presque la réunion.
Une "cave" où nos cuisiniers comptaient s'arrêter pour le repas. Mais c'est un endroit recherché.
Aussi, nous continuons notre route qui paraît longue dans des terrains gorgés d'eau. Nous avons tous les chaussures crottées de boue jusqu'à la cheville. Les cuisiniers ont montés la tente des repas pour que l'on mange "au sec".
Puis on repart sous la pluie. Chacun est dans ses pensées, marchant assez automatiquement. Deux groupes se forment : ceux qui suivent dans ses chaussures Simon, l'assistant guide et ceux qui marchent plus tranquillement encadrés pas Alex.
A un moment, Anne-Marie, obligée de s'arrêter en contrebas de la piste pour se soulager, remonte sur cette dernière et se retrouve ... seule au monde. Le groupe de devant a disparu, celui de derrière n'est pas visible. Après quelques hectomètres, elle retrouve Philippe qui l'a attendue. Ils continuent seul le chemin. A une intersection, dilemne : par où passer. Heureusement l'indication ne laisse pas de doute, et l'on prend le chemin par défaut. Quelques instants plus tard, nous rejoignons Ghislaine et lui demandons si elle ne se sent pas trop seule. Elle a autant le bourdon que nous. Aussi, pestant contre le manque d'encadrement, nous continuons le chemin. Au bout d'un moment, nouvelle bifurcation mais plus d'indication. A ce moment là, le proteur d'un autre groupe arrive à grands pas. Lorsque nous lui demandons quel chemin prendre, il nous désigne celui qu'il prend en disant :"shorter". Aussi, nous nous engageons dans le même.
Une heure plus tard, nous arrivons enfin au refuge de old moses, trempés, en colère.
Les autres tous contents ont réservé deux chambrées. Nous nous installons pour une nuit un peu bruyante car le refuge est plein mais après un nouveau repas pantagruélique.